Que dire d’un autoportrait sinon qu’il ne reflète pas seulement l’image de l’artiste mais la vision qu’il a de lui-même. Ici, je n’ai pas choisi le café, ce qui pourtant aurait pu sembler s’imposer comme une suite logique de mon travail (mais y-a-t-il une logique à l’Art ?).
Dans le choix d’un noir et blanc stricts, sans dégradés de gris, je veux voir le souvenir de l’influence de ma mère (voir la rubrique « ma démarche artistique »).
Cela pourrait donc traduire la dualité manichéenne dont elle s’était fait le chantre, cherchant à me convaincre que nous portons en nous cette dualité comme une facilitée à nous simplifier la vie et surtout nos choix.
L’idée d’un monde manichéen ne peut évidement me contenter et le tableau nait dans la souffrance des couteaux à peindre. Ceux-ci tracent de profonds sillons dans la matière acrylique, comme autant de cicatrices témoignant de la brutalité des réponses à nos choix quotidiens.
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