Après deux mois passés dans la couleur, dans une explosion de couleurs même, je ne sais expliquer pourquoi cette toile a vu soudainement le jour. Trop plein de gaité picturale ? Retour à des pensées plus sombres ou du moins plus réalistes ? Tout ce que je peux dire c’est que cette toile existait, ou du moins les sujets qu’elle évoque, existaient dans un repli de mon cortex. Ainsi va l’esprit d’un artiste pourrais-je dire avec fatuité.
Elle est surtout le fruit d’un suivi d’enseignements dispensés aux artistes par Bowie dans le film « Moonage Daydream » (voir commentaires de la toile « envol des coquelicots »). La création d’une ambiance disruptive implique de se pencher sur ce que nous sommes et sur ce que nous sommes prêts à lâcher de ce que nous aimons, de ce qui nous rend confortables. Pour cette toile, je crois avoir été au bout de la rupture musicale en peignant…sans aucune musique. Face à moi-même, c’est un autoportrait de l’intérieur où je montre mon enferment psychique, physique et sociétal.
Il a été très difficile de trouver un titre à cette toile. « La boîte » est à la fois physique, matérielle et/ou symbolique. C’est une boite crânienne, un cerveau enfermé dans des os, un syndrome traumatique, un conditionnement sociétal, une prison virtuelle ou non, une addiction, un repli, un isolement, un abri, un réconfort, une sécurité …. Vaste sujet …qu’il convient à chaque spectateur de faire sien.
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