Champollion écrivait : « Lorsque le monde réel pèse sur notre cœur, le monde idéal doit être notre refuge, et ce monde-là, c’est l’étude : elle nous fait oublier momentanément les dégoûts de la vie en nous transportant hors de nous-mêmes ; en élevant nos idées, elle double notre courage et nos jours se passent moins sombres et plus rapides. »
C’est dans le même esprit que je propose cette toile au spectateur, comme une pierre de Rosette philosophale, qui pourrait transformer sa visite d’une galerie en découverte salvatrice de son chaos quotidien.
L’état d’esprit de la création est bel et bien un engagement dans la découverte, l’étude, la résolution d’énigmes. Le spectateur devient un conquistador en quête d’Eldorado, un Champollion, un Indiana Jones…
En ce qui concerne la technique, elle a été particulièrement difficile à réaliser.
D’abord une toile enduite d’un relief de gesso recouvert d’un acrylique noir autour d’une planche de carton, peinte à l’acrylique en plusieurs couches de teintes différentes, le tout renforcé par des encres. Cette toile est comme une envie de faire « du Soulage » avec un « Klein » d’œil en son milieu.
L’’utilisation, pour la 1ère fois, d’une résine sur la tablette, recouvre des morceaux de phrases à déchiffrer et lui donne l’aspect d’une surface mouillée partiellement, comme un trésor tiré des profondeurs de je ne sais quelle Atlantide.
Enfin se dessinent sur le noir entourant la tablette des tracés et des inscriptions qui révèlent les grandes formules dirigeant notre monde. Elles s’opposent dans leurs complexités au messages délivrés par les inscriptions figurant sur la tablette.
Sous des aspects simplistes, c’est un roman que j’ai voulu créer, une carte au trésor, une clef vers la connaissance universelle comme un défi à relever.
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