Discours prononcé le 6 juillet 2024, veille d’élections législatives, lors d’un vernissage privé où la toile a été offerte à M. Francis COLBAC, Maire de Trelissac ( 24750)
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les adjoints et conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs en charge de l’action culturelle,
Lorsqu’en 1995, notre famille a quitté la grisaille du Nord pour s’installer dans la chaude lumière de Dordogne, ce n’était pas un choix fait à l’aveuglette. Pendant les 8 années qui avaient précédées, nous étions venus passer nos vacances dans les différentes couleurs de ce département et nous y avions été séduits par le bonheur d’y vivre.
Si les circonstances ont fait que, professionnellement, je me suis installé à Bassillac comme infirmier libéral, le cœur de notre famille a toujours été à Trelissac, d’abord aux Garennes puis aux Maravals. Depuis bientôt 30 ans nous n’avons jamais regretté ce choix. Votre commune est devenue la nôtre à tel point que notre fille, Amélie, a souhaité y construire sa vie professionnelle au sein de la direction de la toute nouvelle résidence senior Domitys.
Après ces années passées à sillonner les routes de Bassillac et Auberoche, mon épouse et moi-même avons pris notre retraite professionnelle et syndicale en 2022. Le décrochage professionnel ne s’est pas aussi bien passé que prévu et j’ai trouvé dans la peinture un complément à ma thérapie antidépressive. Cet épisode, bien que douloureux, a pourtant été bénéfique et depuis fin 2022, je vis au rythme des toiles blanches où mon « polymorphisme » essaie de se trouver un chemin d’apaisement.
Monsieur le Maire,
C’est avec une grande sincérité que je vous remercie de votre gestion communale, entre autres…
Vous avez su en effet être discrètement présent dans les coups durs qu’a pu rencontrer hier mon syndicat infirmier face aux pouvoirs publics, tout comme vous avez tout mis en œuvre, il y a peu, pour faciliter notre travail dans la lutte contre le COVID.
Votre action culturelle n’est pas en reste ; l’ouverture de la médiathèque en 2008 et son développement via l’artothèque ont permis de donner à l’ensemble de la population un accès à la culture et à l’Art, sous toutes leurs formes. En tant que peintre autodidacte, je peux témoigner de la bienveillance, de l’esprit d’ouverture et de la créativité qui règne jusqu’à aujourd’hui au sein de l’artothèque (merci Violaine).
En ces temps politiques perturbés il est important de se souvenir que si, pour certains, le mot culture imposait hier de sortir son revolver, la France a toujours été une terre florissante pour bâtir des ponts entre les Académies et une omelette aux cèpes. Demain, notre devoir sera de maintenir une culture plurielle, garante de la diversité dont elle se nourrit.
Pour l’ensemble de ces raisons, l’exposition d’une partie de mon travail artistique au sein de notre maison communale me remplit de fierté et de gratitude. J’ai donc souhaité vous remettre un témoignage de ma reconnaissance que je vais bientôt vous laisser découvrir. Sachez juste que vous allez être en face d’une grande partie de votre vie et certainement de votre cœur. Comme nous ne connaissons que peu, je vous demande d’être indulgent.
Mais comme le disait Van Gogh : « Que serait la vie si nous n’avions pas le courage de tenter quoi que ce soit ? »
Monsieur le Maire, je vous en prie…
Contenu protégé