Si le titre de cette toile est l’homonyme d’une chanson de David Bowie où il décrit les violences sociales de 1967 aux USA, c’est sous l’influence musicale du groupe de métal industriel allemand Rammstein que cette composition a vu le jour.
Pour être plus précis, leur titre « Wolt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ? » (Voulez-vous voir le lit en flammes ?) est une « scène d’exposition » digne de la Grèce antique où les citoyens athéniens assistaient, à des occasions données, à un spectacle souvent tragique, et se libéraient ainsi des tensions qui pouvaient exister.
Dans sa chanson, Rammstein présente ses thématiques phares (sexe et violence) mais également le rôle cathartique
(purificateur et/ou libérateur des éléments que la société, la morale, l’église… considèrent comme impurs) qu’il voudrait
jouer pour son public.
Contrairement à mon habitude de partir sans projet pré établi, cette toile a été pensée pour m’approprier la symbolique utilisée par Rammstein et la transformer par la peinture pour l’offrir aux spectateurs.
Construite avec du carton ondulé collé, la toile présente une scène urbaine de combat (ou de ruines après la bataille). Les murs sont comme les lits (lieu de l’acte sexuel en général) càd en flammes (par passion), criblés d’obus (percés par des phallus). Quant au ciel, il renvoi à la violence des combats (amoureux) qui envahit tout l’espace. Il fait également écho aux jeux de lumières et à la pyrotechnie qu’utilise Rammstein lorsqu’il investit les grands stades pour ses shows.
Le travail est réalisé au café, à l’acrylique et à l’aide d’encres soufflées au sèche-cheveux.
