Red right hand

Ce tableau est une synthèse des techniques que j’ai pu tester sur de précédentes toiles dans différents formats à savoir : collages de photos et de tissus, gesso, café, aérosols, acryliques et encres, tout cela étalé, frotté, gratté, avec différentes « matières », du
pinceau à la brosse en fer.
Mais ce n’est pas ce qui en fait son intérêt. La toile se  singularise par sa couleur rouge, omniprésente, qui rompt la tranquillité dans laquelle je m’étais apaisé et établi grâce aux teintes café.
C’est comme si, par sa violence, le rouge me ramenait à une excitation émotionnelle pour refermer, dans un sursaut vital, les « dossiers » ouverts lors de ma dépression.
Parmi ceux-ci, ma relation conflictuelle avec ma mère a tenu une grande place. Il n’est donc pas étonnant de trouver, dans la partie supérieure de la ligne médiane de la toile, une représentation de la Vierge à l’enfant.
La position qu’elle occupe la place juste au-dessus de deux bougies, deux petites choses en cire aussi innocentes qu’un
mégot de cigarette allumant le brasier de Notre Dame de Paris…
L’imaginaire du spectateur est poussé dans cette  interprétation par la présence d’un squelette-pompier qui « pose » devant l’ombre noircie des arcs-boutants de Notre-Dame.
Entre la Vierge et les bougies on retrouve une forme ovoïde, telle une matrice en attente de cuisson…
On retrouve également des morceaux de serpillière, collés sur la toile et peints en or (ma mère était une maniaque des tâches ménagères).
L’ensemble de cette mise en scène est contemplé par un groupe de Lamas tibétains (en haut à droite). On pourrait les croire spectateurs mais, dans la mesure où ils sont tagués d’aérosol rouge, ils font partie intégrante du brasier.

Après mes années de pratique bouddhiste (voir biographie) j’ai voulu marquer ma rupture avec toute forme  d’enseignement (« religieux ») qui nécessiterait de passer par un intermédiaire humain pour atteindre l’épanouissement spirituel.
La Forme présente en haut et à gauche de la toile, contemple l’ensemble de ce théâtre comme dans l’attente de l’effondrement des thèses contestées de l’existence d’une « Déesse Mère ».
CQFD

Contenu protégé