Le titre premier de ce tableau était Subterraneans, une des chansons phares de l’époque berlinoise de Bowie. Ecrite dans les années 70, elle « met en scène » les Allemands de l’Est, arrêtés par la Stasi après avoir essayé de franchir le Mur, sur des sons froids issus de la musique krautrock, notamment celle de Neu ! et Kraftwerk.
Si le titre original a été traduit pour présenter mon travail, c’est que cette toile arrive à un moment où ma création s’accompagne désormais d’une ambiance musicale indispensable pour nourrir l’énergie des traits, le choix des couleurs.
Et puis, ayant constaté certaines « dérives de lecture » de mes toiles (comprendre par-là que la liberté d’interprétation de toiles abstraites/expressionnistes conduit parfois le spectateur dans des chemins labyrinthiques où il se perd, où je le perds), j’ai décidé de ne plus lui donner une liberté totale dans son interprétation.
Certaines toiles se verront dès lors accrochées avec leur nom, d’autres pas.
Que les choses soient claires : il n’y pas ici la volonté de brider l’imaginaire du spectateur mais de l’aider à avancer dans une direction où sa « rêverie » peut rencontrer mon « histoire peinte »
En regardant cette toile, pensez donc au mur de Berlin (sur la droite), aux hivers froids (les tons bleus et blancs givrés), les tunnels creusés (le « serpent » ressemble étrangement à un tunnelier doré qui nous conduit vers une vie merveilleuse).
