The weirdos

C’est la toile, avec « Cosmic dancers » qui m’a demandée le plus de travail au cours de l’année 2023 (3 semaines) entre les différentes couches de café qu’il fallait laisser sécher, celles de l’encre etc…
Cette toile s’est construite au travers de trois parties « encadrées » rappelant la  composition des bandes dessinées s’intégrant dans une pleine page formée par la surface totale de la toile. Chaque cadre a fait l’objet d’un traitement différent :

  1. Gesso à l’éponge pour le cadre du haut,
  2. Gesso avec collage de morceaux de peinture acrylique séchée et peints en gris argenté pour le cadre de gauche,
  3. Gesso et utilisation à la fin du travail de végétaux naturels enduits d’acrylique or.

Après séchage du gesso, le café a été versé sur toute la toile, puis à certains endroits au gré des couches successives.
Une fois séchée, le même phénomène constaté avec une œuvre précédente « scary monsters » est apparu sur la toile : elle était « habitée », même surpeuplée, de visages, de formes grotesques, d’animaux… tous plus étranges et bizarres les uns que les autres. Cela explique son titre, weirdos signifiant excentriques, farfelus, tarés, cinglés, barjos etc…
Je n’ai ensuite rien créé véritablement. Je n’ai fait que surligner ce que je voyais. Les pupilles blanches sont de mon fait, certains contours de crânes également. Mais je n’ai rien ajouté volontairement. Tout était déjà là.
Qui dit bande dessinée, dit histoire. Voici celle que je lis dans ma toile :
Le monde est devenu un immense chaos, en partie à cause de la pollution (cadre du haut avec mer qui bouillonne et monte à l’assaut de buildings et de cheminées qui crachent une fumée noire).
Peut-être que l’explication est à trouver dans la technologie du cadre de gauche, à moins que cette technologie ne devienne un atout si elle est bien utilisée.
D’où la présence du  personnage central qui prend le cadre gauche sous son aile pour nous amener vers le cadre de droite, un retour vers la nature, vers l’âge d’or.
En arrière-plan des nuées d’êtres informes (à cause de la pollution ?) remontent des abysses, de l’enfer, pour trouver une place dans ce nouvel Eden.

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